Une innovation qui favorise l’accès aux méthodes de dépistages les plus évoluées
L’étude présentée en 2007 au congrès de la Société Américaine d’Oncologie Clinique et publiée dans le New England Journal of Medecine montre clairement que l’IRM est généralement supérieure à la mammographie dans la détection des cancers du sein, et qu’à ce titre elle ne devait pas être considérée comme un simple examen de troisième intention mais bien comme une technique supplémentaire autorisant un dépistage précoce.
La Ligue suisse contre le cancer précise notamment que cette expertise permet une meilleure surveillance chez les femmes de moins de 40 ans, dont la densité du tissu mammaire est susceptible de rendre les mammographies plus délicates à interpréter.
Parmi les quelque 5 500 cancers du sein développés chaque année en Suisse, environ 5% des cas sont liés à une altération génétique augmentant la probabilité de développer la maladie. C’est uniquement à la frange de la population concernée par cette spécificité que l’assurance de base remboursera les frais d’examen par IRM mammaire.
Cependant, si une prise de sang suffit à l’analyse permettant la détection d’éventuelles mutations liées à l’augmentation du risque tumoral, cet examen doit nécessairement être effectué dans un centre du sein spécialisé.
Le constat de ce manque patent d’offre dans le secteur du dépistage a poussé le législateur à ne rendre obligatoire un test génétique qu’à partir de 2017 pour l’obtention d’un remboursement par l’assurance de base, et ce dans l’attente d’une multiplication des centres certifiés.
Dans cette perspective, l’Office fédéral de santé publique déclare vouloir adapter la méthode d’analyse en fonction du risque potentiel et de l’âge de la patiente. Ainsi, pour les femmes qui ne sont pas porteuses de mutation génétique, l’examen donnant droit à un remboursement continuera de se faire en alternant mammographie et échographie.